L’huile de palme en cosmétique est-elle à éviter ?

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L’huile de palme en cosmétique est très utilisée, du fait de ses nombreuses propriétés. Cependant, plusieurs polémiques la décrient.
En effet, son exploitation intensive a engendré de graves impacts environnementaux, en particulier en Asie. Il faut savoir que c’est l’huile végétale la plus consommée au monde, en majorité dans l’agroalimentaire.
Par conséquent, doit-on boycotter l’huile de palme pour préserver notre environnement ?
La solution ne peut pas être aussi tranchée, vu la complexité du sujet. Afin d’éclairer les consommateurs, et pour éviter les conclusions hâtives, découvrez notre positionnement sur la présence de l’huile de palme en cosmétique.
Les propriétés de l’huile de palme en cosmétique
Aujourd’hui, encore beaucoup de produits cosmétiques contiennent de l’huile de palme. En effet, en plus de son rendement élevé et de son prix abordable, elle possède plusieurs propriétés.
L’huile en elle-même est émolliente, nourrissante, et aide à protéger la barrière cutanée. Elle est aussi très stable et supporte les températures extrêmes.
On retrouve ses dérivés dans divers produits, comme les savons, les gels douche ou le maquillage. En outre, ces derniers possèdent diverses fonctions : stabilisants, émulsionnants, tensioactifs etc.
Ils se cachent souvent derrière les suffixes : « Palm » (ex: Sodium palmitate), « Lauryl » (Lauryl glucoside, Sodium Lauryl Sulfate…), « Stear » (Glyceryl Distearate…), « Cetearyl » (Cetearyl olivate) ou encore « Myrist » (ex : Myristate d’isopropyl).
Ainsi, si l’on regarde de plus près, ces dérivés sont présents dans presque toutes les formules cosmétiques. Les remplacer en totalité serait donc un réel défi pour les fabricants.


La polémique sur l’huile de palme
La polémique sur l’huile de palme concerne surtout son exploitation intensive. En Asie du Sud-Est, plusieurs industriels ont rasé des forêts primaires pour pouvoir y cultiver des palmiers à huile.
Entre 2000 et 2012, pas moins de 6 millions d’hectares de forêts vierges auraient été détruites.
Cela a entraîné des dégâts environnementaux considérables : des animaux sauvages qui perdent leur habitat (à l’exemple des orang-outang), mais aussi la disparition de certains insectes, ce qui a engendré la prolifération de microbes et de maladies.
Par ailleurs, l’aspect sociétal rentre également en compte à cause de l’emploi d’enfants dans les plantations et de l’expropriation de certains locaux.
Il est totalement compréhensible que face à ces conséquences désastreuses, les consommateurs ne souhaitent plus consommer de l’huile de palme.
Toutefois, est-ce le meilleur moyen d’éviter les dégâts environnementaux causés par une culture intensive ?
Boycotter l’huile de palme, est-ce une réelle solution ?
L’idée d’arrêter toute consommation d’huile de palme relève cependant plusieurs débats. En effet, si l’on ne consomme plus d’huile de palme, le problème se déplace ailleurs car il faudrait la remplacer. Nous avons toujours besoin d’huile végétale, que ce soit en agroalimentaire ou en cosmétique.
Toutefois, l’huile de coco et de soja (qui pourraient la remplacer), sont beaucoup moins rentables. Il faudrait donc encore plus de surface de plantations de cocotiers ou de soja pour subvenir au besoin mondial. Ce qui entrainerait aussi des dégâts environnementaux.
Par ailleurs, certains labels ont vu le jour pour certifier des huiles de palmes durables, dont l’origine est tracée, et dont la culture est maitrisée.
C’est le cas du label RSPO (Roundtable on Sustanaible Palm Oil) qui engage les industriels à produire une huile de palme écoresponsable.
La plupart des labels BIO réclament désormais cette certification pour toute huile de palme ou dérivé contenu dans un cosmétique qui souhaiterait intégrer leur label.
Les cosmétiques SETTARA sont certifiés BIO par ECOCERT et respectent donc ce cahier de charges.

Conclusion
La culture intensive de l’huile de palme a causé des dégâts considérables. Cependant, remplacer l’huile de palme dans tous les produits relèverait à déplacer le problème sur d’autres huiles.
Bien évidemment, il est important de réduire sa consommation en se tournant vers des marques engagées à se fournir en huile de palme écoresponsable. Cela est d’ailleurs applicable à toutes les huiles végétales.
Chez Settara, nos huiles de pistachier lentisque, de figue de barbarie et d’oléastre sont issues de plantes cueillies à la main dans une forêt sauvage. La récolte se fait avec les méthodes les plus douces de façon à ne pas affecter la stabilité de l’écosystème naturel.
En conclusion, il n’existe hélas pas de solution miracle concernant l’huile de palme, mais une consommation raisonnée qui valorise les petits producteurs locaux sera toujours plus sûre qu’une consommation excessive favorisant l’exploitation intensive.